L'opéra Napolitain

L'art de la voix

 

Accueil

L'art de la voix

La gloire de l’Opéra Napolitain

Le vrai Mozart

La grandeur de Naples

les compositeurs et les oeuvres

contact

 

Opéra, Opéra enchanteur, Opéra divin ! Rien n’égale  l’Opéra,  ce monde merveilleux qui ravit les sens et transporte au ciel dans un univers imaginaire. Le pouvoir de la voix est magique et sans limite. On peut écouter à l’infini certaines oeuvres si on a la chance d’être habité par la passion voire la religion  de l’Opéra.  Dans cet univers le 18ème Siècle occupe une place particulière avec ses deux volets, d'une part l’Opéra baroque, actuellement très à la mode, Opéra grandiose et spectaculaire et d’autre part à partir de 1750,  lui succédant dans la faveur du public européen, l’Opéra Napolitain tout de séduction et de charme.

        Le  public français des mélomanes ne connaît généralement du 18ème Siècle,  pour l’Opéra, que Rameau, Haendel, Gluck et Mozart. Il ignore les noms de Leo, Traetta, Piccinni, Paisiello, Martin y Soler et même Cimarosa. Or, la 2ème moitié du  Siècle des Lumières a surtout célébré ces derniers, tous formés à l’école prestigieuse de l’ Art Lyrique Napolitain. Toute autre forme d'Opéra a été écartée  tant le succès a été prodigieux. Le public n'a plus voulu entendre que  l'Opéra Napolitain.

 

Il est vrai que l’ Opéra Napolitain de la 2e moitié du 18e Siècle est, opéra bouffa compris, un sommet de l’art de la voix. Sa découverte procure un choc si on  sait écouter ses chef-d’œuvres  en commençant par les plus beaux comme dans une initiation : le Barbier de Séville, la Molinara de Paisiello ; la Cecchina et l’Américano de Piccinni ; le Serve Rivali de Traetta ; le Mariage Secret, le Donne  Rivali de Cimarosa et enfin Una Cosa Rara de Martin y Soler sont des chefs d’œuvre absolus. Une vingtaine d’Opéra  délicieux, enchanteurs, remarquablement composés. On ne se lasse pas de les entendre. Une nouvelle offre dans cette direction apporterait  à l’Opéra un air frais dont il a besoin.  

         C’est Naples, 2ème ville d’Europe, capitale de la musique au 18ème et non pas Venise, qui a marqué l’histoire de l’Opéra. Le style mozartien que nous aimons tant est celui de Piccinni et Paisiello, deux compositeurs dont Mozart a fait plus que s’inspirer et qu’il admirait. Mozart est un compositeur d’Opéra Napolitain.

 

Dès la première écoute, le 18ème Siècle lyrique, jusqu’ici mal connu dans sa 2ème partie,  s’éclaire et les raisons de l’engouement du public de l’époque pour la voix napolitaine apparaissent.  On comprend tout ! Mozart perd de son mystère. L’entrain et la joie que dispensent cet Opéra très différend de l’Opéra baroque sont sans égal. Rien de plus vif ni de plus inventif. Rien de plus exquis.

        A titre d’illustration, il n’est pas inutile d’apprendre, par un ouvrage récent du CNRS, que de 1789 à 1792, en pleine Révolution, on a joué à Paris 212 fois Paisiello en 3 ans, dont 56 fois son merveilleux Barbier de Séville.      

 

                                                                                                                                 Alain Goldfeil